Suite aux échanges que nous avons eu lors du séminaire IPR/DDFPT, je vous fais par d’une proposition d’actions de formation dans le cadre du PAF 2018-2019. Cette action pourrait être une formation de formateurs en vue d’une démultiplication ultérieure auprès des enseignants de STS au plan académique.
Psychologie et neurosciences au service des enseignements en STS Problématique posée :
Depuis la loi de 2013, la part des BAC PRO qui s’oriente en BTS est croissante. Leur pourcentage a fortement augmenté dans chaque section et suivant les spécialités, le quota des bacheliers professionnels a dépassé ceux issus de la voie technologique. Ces jeunes rencontrent des problèmes pour réussir liés à un manque d’autonomie, des acquis insuffisants dans les disciplines générales, des difficultés à l’abstraction, la conceptualisation etc…
Par ailleurs et avec la rénovation de la voie technologique, les acquis des bacheliers technologiques ont évolué. Les enseignants font le constat qu’ils ne maitrisent plus certains fondamentaux technologiques.
Tous ces changements se sont opérés sur un laps de temps court. Les enseignants se retrouvent confrontés à une hétérogénéité de public qui leur pose problème. Gestion de classe difficile, absentéisme récurrent, abandons en cours de formation viennent heurter le corps enseignant qui se questionne sur la remédiation à mettre en place.
La réussite de tous les élèves passe forcément par une évolution des pratiques professionnelles.
Comment construire une progression qui allie une montée progressive des exigences tout en évitant le découragement voire la rupture ?
Il est donc proposé d’accompagner les enseignants de STS avec pour objectif poursuivi :
Faire évoluer les pratiques pédagogiques vers la différenciation face à l’hétérogénéité des publics accueillis en BTS.
La formation pourrait s’appuyer sur les dernières avancées en psychologie et neurosciences pour diversifier les pratiques d’apprentissage.
Cette proposition s’inscrit par ailleurs dans un contexte d’évolution de l’offre de formation qui introduit de la mixité de public dans certaines formations (statut scolaire, apprenti…). Au regard des réformes de la voie professionnelle et de l’apprentissage en cours, cette situation pourrait se généraliser dans les années à venir.
Dominique MAURIANGE